De même, les instabilités secondaires de toutes ces ondes
apparaissent et disparaissent aux même valeurs de .
Seule la transition entre une onde unique (gauche ou droite) et un
couple d'ondes droite et gauche semble sous-critique. Plus
précisément, cette transition survient pour des valeurs de
qui dépendent du chemin suivi (montée ou descente rapide de la
température).
Nous avons pu suivre l'évolution des structures depuis leur seuil
jusqu'à des états fortement désordonnés. La perte de cohérence
des structures est toujours progressive, parfois plus rapide (
notamment) et parfois plus lente (particulièrement
mm et
). Dans l'ensemble, nous pouvons qualifier l'évolution
vers le chaos spatio-temporel de notre système comme supercritique au
sens large : seule une succession de bifurcations supercritiques est
observée.
Enfin, notons que la transition vers le désordre est plus rapide dans
notre expérience « LOTUS » que dans les expériences
unidimensionnelles. En termes de , distance au seuil
adimensionnée -- définie avec la valeur du seuil de la première
instabilité propagative --, les régimes « turbulents » sont
atteints pour des valeurs du paramètre de contrôle de l'ordre de 1.
Cela provient de la deuxième dimension étendue d'espace dans
laquelle peuvent se déployer les ondes : le nombre de modes instables
croît beaucoup plus vite dans le disque (2D) que dans l'anneau ou
le rectangle (1D).