Dans le même temps, nous avons vérifié les effets de localisation
dus à la courbure sur la structuration de l'écoulement de base en
rouleaux corotatifs, puis sur les instabilités en ondes propagatives
dans une cellule de convection adaptée, construite pour l'occasion.
Nous avons dégagé différents modes d'instabilité, tous
supercritiques. Une classification des ondes hydrothermales a alors
été proposée, qui s'appuie sur le nombre de paramètres
permettant de décrire leur structure spatiale : les OH1 sont des ondes
planes essentiellement « unidimensionnelles » et les OH2 des ondes
intrinsèquement « bidimensionnelles » ; nous avons vérifier dans
des cellules différentes l'influence du rapport d'aspect sur le choix
du mode le plus instable.
Ce travail « zoologique » nous a permis de remettre en question
l'hypothèse selon laquelle les déflections de la surface libre
pouvaient toujours être négligées. Nous avons ainsi suggéré
des effets liés à la valeur relative de la hauteur de fluide par
rapport à la longueur capillaire
et à une
longueur « thermo-capillaire »
. Ces effets réduisent
la généralité de notre système modèle vis-à-vis du
paramètre
-- les rapports d'aspect seuls ne peuvent décrire les
différences observées --, et suggèrent donc de travailler à
une hauteur fixée en utilisant la contrainte thermique
comme seul paramètre de contrôle. La variation de
nous donne
alors accès à un ensemble de systèmes d'ondes propagatives de
natures différentes.
Notons enfin la grande richesse des états transitoires par comparaison
aux états assymptotiques. Nous avons ainsi pu observer des états
convectivement instables en géométrie non périodique, ainsi que
des dynamiques lentes d'états métastables -- couples {puits,
source} -- en géométrie périodique.