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Des ondes propagatives existent. Si la vitesse de phase est utilisée
pour décrire leur propagation, cette dernière est orientée
indifféremment à gauche ou à droite dans la direction azimuthale,
mais toujours de l'intérieur froid vers l'extérieur chaud dans la
direction radiale. Comme nous le verrons plus loin, les composantes de
la vitesse de groupe sont orientées dans le même sens que celle de
la vitesse de phase, ce qui lève toute ambiguité sur les sens de
propagation.
Les équiphases correspondantes sont des spirales (cf clichés). Ces
ondes propagatives existent dans toute la cellule dès le seuil
K franchi. Du fait de leur similitude avec les ondes
planes observées dans les cellules unidimensionelles
(§
), nous les appelons ondes hydrothermales premier
type : OH1. Notons que les rouleaux sont toujours présents, mais
partiellement masqués par les ondes ; ces deux types d'objets ont
-- vis-à-vis du montage ombroscopique -- sensiblement la même
distance focale et ne sont donc pas aisément séparables par cette
technique, comme cela a été évoqué en §
.
Figure:
Clichés pour
mm. Ondes OH1 seules. A gauche : il existe
une « source » large qui émet une onde droite et une onde gauche ainsi
qu'un « puits » où les deux ondes se recouvrent.
A droite : une onde unique.
|
Remarquons que l'apparition des OH1 s'effectue en deux temps ; et il
semble donc plus pertinent de définir les deux seuils successifs
suivants :
-
K : seuil d'apparition des OH1.
Au delà de cette valeur, les ondes sont présentes mais de façon
peu ordonnée. Au moins un couple {puits, source} existe, donc
une onde droite et une onde gauche sont présentes. La
source a une grande extension orthoradiale, ce qui correspond à
une absence d'ondes dans un large quartier de la cellule
alors que toute la direction radiale est envahie dans le quartier
où existent les ondes. Le puits à une extension orthoradiale beaucoup
plus limitée et l'on y observe un recouvrement des ondes droites et gauches.
-
:
valeur seuil à partir de laquelle des ondes uniques (droite ou gauche,
sans source ni puits) sont observables. Cette valeur se situe suivant
les expériences entre 13 K et 14 K.
L'existence de ces deux seuils fait très fortement penser à
l'existence d'un seuil convectif et d'un seuil absolu. Cependant, nous
avons remarqué au chapitre
que seul le seuil
absolu était observé lors d'expériences, à moins qu'une source
de bruit assez puissante n'existe. Nous avons de plus ici deux
directions d'espace, donc deux composantes de la vitesse de groupe. Nous
pouvons ainsi émettre l'hypothèse que les ondes sont absolument
instables dans les deux directions sitôt le seuil
franchi, alors qu'elles ne sont que
absolument instables dans la direction orthoradiale et convectivement
instables dans la direction radiale avec une source de bruit pour
.
Notons de plus que la transition vers une onde unique est sous-critique
et que nous ne l'observons donc pas toujours à la même valeur de
. Ainsi, le cliché représentant une onde unique à
K de la figure
provient d'une
expérience où la différence de température était
progressivement augmentée par paliers de 1 K, à raison de 1 K par
heure et en attendant au moins 1 heure entre chaque augmentation. Lors
de cette expérience, l'onde unique est apparue pour
compris
entre 14 K et 14,25 K. Lors d'une expérience similaire mais avec une
vitesse de montée de 0,4 K par heure, l'onde unique n'est pas apparue
avant
K. Enfin, lors d'une expérience où
est diminué (1 K par heure), l'onde unique subsiste jusqu'à 13 K,
mais pas en dessous.
Remarquons enfin que pour une petite plage de valeurs de
voisines de
(toujours strictement
inférieures à
), les ondes OH1
peuvent être « accrochées » à un défaut de l'écoulement de
base. En effet, quelle que soit la valeur de la différence de
température appliquée et quelle que soit la hauteur, l'écoulement
de base peut être localement modifié par la présence d'un défaut
positionné le long d'un rayon de la cellule, rayon dont il a
l'apparence. Ce type de défaut peut par exemple être observé sur
certains clichés de ce manuscrit. Nous avons remarqué qu'une
évaporation rapide associée à la chute de gouttes d'huile froide
dans le fluide en convection était à l'origine de ces défauts.
Quoi qu'il en soit, la présence d'un tel objet perturbe les ondes OH1
au voisinage de leur seuil (convectif ?) et les mesures critiques
effectuées certains jours peuvent s'en ressentir. Du fait de leur
non-généricité et leur non-reproductibilité, nous n'avons pas
étudié spécifiquement ces événements.
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Nicolas Garnier - Thèse de doctorat