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La chaleur diffuse plus vite que la quantité de mouvement donc les
effets inertiels dominent. Le mécanisme décrit ci-après est très
proche de celui de Pearson (1958) expliquant la convection
stationnaire de Bénard-Marangoni ; il est juste modifié par
l'existence d'un écoulement de base qui advecte en moyenne les
cellules de Bénard.
Figure:
Schéma illustrant une ligne chaude en surface du fluide et les mouvements
induits par la présence de cette ligne. Pour des petits nombres de Prandtl,
cette perturbation sera entretenue et se propagera suivant la vitesse en
surface (voir texte).
![\begin{picture}(0,0)(0,0)
\put( 165,122){\makebox(0,0)[r]{ligne plus chaude}}
...
...{$\vec{e}_\perp$}}
\put( 132, 70){\makebox(0,0)[r]{$\vec{e}_z$}}
\end{picture}](img324.png) |
Supposons une perturbation sous la forme d'une ligne plus chaude
située à la surface et parallèle au gradient
(figure
). Comme cette ligne est plus chaude, la
tension de surface y est plus faible qu'à gauche et qu'à droite et
le fluide s'écoule donc en surface à partir de la ligne et vers
l'extérieur. Par conservation de la matière dans un voisinage de la
ligne, nous en déduisons que le fluide est sous cette dernière
animé d'un mouvement ascendant (voir figure). Or ce fluide qui remonte
vers la surface est moins chaud, et moins rapide (cf. profils
et
de l'écoulement de base, Fig.
). Comme
, le fluide est plus vite à l'équilibre thermique que
mécanique et la ligne chaude se refroidit mais reste animée d'une
vitesse plus faible que le reste de la surface. Cette vitesse plus
faible refroidit encore la ligne qui se transforme par inertie en ligne
froide. La tension de surface et la conservation de la matière
opèrent alors en sens contraire pour enfoncer le fluide de la ligne et
le remplacer ainsi par des particules plus chaudes et plus rapides
provenant de la surface avoisinante de la ligne froide. La
thermalisation opère et réchauffe la ligne mais par inertie celle-ci
reste animée d'une vitesse plus rapide. Elle va donc continuer à se
chauffer jusqu'à une température plus élevée que son voisinage
lorsque l'équilibre mécanique sera atteint. Nous sommes ainsi
revenus à la situation initiale -- une ligne chaude -- et une
période des ondes s'est écoulée.
Ce mécanisme explique une propagation des ondes dans la direction du
gradient, du froid vers le chaud. Remarquons qu'il est « saturé » au
contraire du mécanisme proposé par Pearson, et qu'il est ainsi
susceptible de s'éteindre de lui-même...
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Nicolas Garnier - Thèse de doctorat