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1.2.3 Géométrie cylindrique

Figure: Section de la géométrie cylindrique et notations associées. Par convention, on écrira toujours $ \Delta T = T_{\text{ext}} - T_{\text{int}}$, le signe de $ \Delta
T$ sera donc quelconque. L'axe des $ r$ est orienté de l'intérieur vers l'extérieur. Deux lignes de courant de l'écoulement de base sont symboliquement représentées sur lesquelles est perceptible une dépendance en $ r$.
\begin{figure}
\begin{center}
\begin{picture}(150,85)(0,0)
\linethickness{1pt...
...}}
\put( 80, 10){\vector( 1,0){10}}
\end{picture}
\end{center}
\end{figure}


Si le développement en $ \epsilon=\Gamma_\parallel^{-1}$ était presque inutile en géométrie rectangulaire, il s'avère intéressant dans le cas plus ardu de la géométrie cylindrique où il a été utilisé par Vrane et Smith (1996). Nous écrivons ici $ L =
R_{\text{ext}} - R_{\text{int}}$ la longueur de la cellule dans le sens du gradient (figure [*]) et $ \phi =
L/R_{\text{int}}$ le paramètre de courbure. Nous pouvons alors écrire la coordonnée spatiale dans le sens du gradient (radial) à l'aide d'une variable adimensionnée $ X$ :

$\displaystyle r = R_{\text{int}} + hx = R_{\text{int}} + L X \qquad X \in [0,1]
$

Là encore, $ X$ sera la variable lente (variations sur l'échelle $ L$) par opposition à $ x$ et $ z$ (variations sur l'échelle $ h$). Contrairement au cas rectangulaire, le problème n'est ici plus symétrique sous la transformation $ \{(\vec{\nabla}T,\vec{e}_\parallel)
\mapsto -(\vec{\nabla}T,\vec{e}_\parallel)\}$, et nous choisissons de noter $ \Delta T = T_{\text{ext}} - T_{\text{int}}$ quels que soient les côtés chaud et froid. A l'ordre le plus bas en $ \epsilon$, une résolution du système analogue au cas rectangulaire conduit à :

\begin{displaymath}
\left \{
\begin{array}{r@{}l}
u_0(X,z) & = \mathit G{\ma...
...0 \\
T_0(X,z) & = T_{\text c}(X) \\
\end{array} \right.
\end{displaymath}

$ \bar{u_0}(z)$ est le même polynôme de degré 3 en $ z$ que dans le cas rectangulaire, ce qui traduit la même allure des profils verticaux de vitesse $ u$. Le profil conductif $ T_{\text c}(X)$ apparaît encore au premier ordre, mais il s'agit maintenant du profil conductif en géométrie cylindrique :

$\displaystyle T_{\text c}(X) \equiv \ln(1+\phi X)
$

La dépendance hyperbolique en $ r$ du profil de vitesse en géométrie cylindrique est traduite par une enveloppe lentement variable en $ X$, notée $ \Phi(X)$ :

$\displaystyle \Phi(X) = \displaystyle \frac{\phi}{1+\phi X}
= \displaystyle \...
...{R_{\text{ext}}-R_{\text{int}}}{r}
= \frac{\mathrm dT_{\text c}}{\mathrm dX}
$

Cette enveloppe peut être interprétée comme le flux unitaire de température à travers la surface extérieure verticale d'un cylindre de rayon $ r(X)$.


A l'ordre suivant, il vient :

\begin{displaymath}
\left \{
\begin{array}{r@{}l}
u_1(X,z) & = \mathit G{\ma...
...mathrm a}\xspace \Phi(X)^3 ~\tau(z) \\
\end{array} \right.
\end{displaymath}

$ \tau(z)$ est le même polynôme en $ z$ que dans le cas rectangulaire, et $ \bar{u_1}(z)$ un nouveau polynôme en $ z$ traduisant le couplage entre $ u$ et $ T$ dû à la géométrie cylindrique. Ce polynôme a, dans le cas général ( $ \mathit R{\mathrm a}\xspace \neq 0, \mathit M\!{\mathrm a}\xspace \neq 0$), une expression compliquée. Dans le cas purement thermocapillaire ( $ \mathit R{\mathrm a}\xspace = 0$), et pour un fond conducteur, il s'écrit plus simplement :

$\displaystyle \left.\bar{u_1}(z)\right\vert _{\mathit R{\mathrm a}\xspace =0} =...
...0z^4 -24z^2 +20z)
+ (1-\mu)\mathit P{\mathrm r}\xspace (3z^2 - 2z)
\right]
$

Dans le cas d'un fond isolant, l'expression de $ \bar{u_1}$(z) est déduite de la précédente remplaçant le terme en $ (1-\mu)\mathit P{\mathrm r}\xspace $ par 1.


A l'ordre suivant, on trouve $ w_2 \neq 0$, ce qui traduit l'apparition d'une vitesse verticale, inexistante dans le cas rectangulaire. De même, les termes suivants pour $ u$ et $ T$ ne seront pas nuls, mais de plus en plus petits pourvu que $ Gr \Phi(X)$ soit faible. Le développement en $ \epsilon=h/L$ qui donnait parfaitement l'écoulement de base en géométrie infinie dans le cas rectangulaire ne donne ici qu'un développement approché car la géométrie ne peut être que semi-infinie à cause de la singularité en $ r=0$ ( $ \Phi \rightarrow \infty$). Néanmoins, les résultats obtenus dans le cas rectangulaire peuvent se déduire des expressions cylindriques par la limite des faibles courbures, réalisée loin du point singulier $ (r=0)$ :

$\displaystyle \left\{ R_{\text{int}} \rightarrow \infty ,
\quad R_{\text{ext}...
...w
\quad \left\{ \phi \rightarrow 0 ,
\quad \Phi(X) \rightarrow 1 \right\}
$


Le bilan de nos calculs peut être résumé ainsi :

$\displaystyle \left \{ 
 \begin{array}{r@{}l}
 u(X,z) & = \mathit G{\mathrm r}\...
...psilon \mathit R{\mathrm a}\xspace \Phi(X)^3 ~\tau(z) \\  
 \end{array} \right.$ (1.8)

Nous poserons dans la suite :

$\displaystyle \Gamma_X=\epsilon \Phi(X) = \displaystyle \frac{h}{r}$   et$\displaystyle \qquad
G_X = \mathit G{\mathrm r}\xspace ~\Phi(X) = \displaystyle \mathit G{\mathrm r}\xspace ~\frac{L}{r}
$

$ G_X$ représente alors un nombre de Grashoff local qui tient compte de la courbure et $ \Gamma_X$ représente les effets de courbure relatifs.
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Nicolas Garnier - Thèse de doctorat